La petite reine ou Anquetil tout seul
Oui 2024, on le sait, sera grâce au sport et pour bon nombre d’entre nous, un moment de catharsis. Notre côté chauvin fera le reste, d’accord c’est entendu. Quand à moi, c’est l’amour du vélo qui m’importe. Ce qui m’a fait vous préparer cette lecture aux p’tits oignons ! Et pour la recette, j’ai suivi le très beau livre Anquetil tout seul que Paul Fournel a écrit avec l’ardeur amoureuse du cycliste.
Extraits
« Son coup de pédale était un mensonge. Il disait la facilité et la grâce, il disait l’envol et la danse dans un sport de bûcherons, d’écraseurs de pédales (…) Il pédalait blond, la cheville souple, il pédalait sur pointes, le dos courbé, les bras à angle droit, le visage tendu vers l’avant. Jamais homme ne fut mieux taillé que lui pour aller sur un vélo. »
«Pour Anquetil, l’essentiel se joue dans la solitude. Il y a les choses qu’il fait seul et les choses que lui seul fait et, dans les deux cas, la solitude est son royaume. Cette solitude n’est pas seulement une manière d’envisager la pratique cycliste, elle est un mode de vie global, une manière d’être unique, la marque profonde de son âme, qu’elle soit vendue à Dieu ou au diable.»
Paul FOURNEL in Anquetil tout seul, éd. du Seuil