La Compagnie Les Intranquilles s’engage dans une recherche artistique autour du texte lu et de la performance, partant du constat que la lecture à haute voix, qu’elle soit thématique ou monographique, porte en elle un fort potentiel scénique.
Dans nos créations, le texte littéraire est confronté à d’autres types d’écritures tels que les essais, les études scientifiques, les documentaires journalistiques, l’écriture dramatique ou encore ce que Georges Perec appelle le 3e secteur*.
Nos lectures, selon les projets, sont terrain de jeux, d’échanges, de rencontres et d’expérimentations où les sensibilités de chorégraphes, plasticiens, musiciens, créateurs son et vidéastes font œuvre commune. La porosité des pratiques artistiques s’impose à nous comme une évidence : le texte lu a vocation à être sur scène, au même titre que les autres arts du spectacle.
* cette manière d’utiliser le langage qu’on trouve dans les graffiti, dans les épitaphes, dans les catalogues, dans les tickets de caisse, etc.
Les Intranquilles sont des artistes qui lisent à haute voix, à haute voix devant les gens.
Les Intranquilles lisent aussi à voix haute devant les murs, avec le souhait d’y faire apparaître des fissures réelles, imperceptibles mais néanmoins profondes.
Les Intranquilles sont non-conformistes, irraisonnables, n’appartiennent à aucune chapelle, travaillent l’ambiguïté et se tiennent à la marge.
Les Intranquilles ont l’âme Dadaïste, ce sont de drôles de zigs portant une attention particulière à la tendresse. Les Intranquilles affectionnent la poésie.
Les Intranquilles questionnent l’acte de lire devant un public et considèrent la lecture oralisée comme un médium à fort potentiel narratif. Les Intranquilles se proposent de créer l’OuLecPo : Ouvroir de Lecture Potentielle.
Les intranquilles travaillent à définir ce que sait que de lire à haute voix au moyen d’un laboratoire où ils travaillent la lecture en creux. Ce sont les Lectures empêchées.
Les Intranquilles fabriquent des formes hybrides et transdisciplinaires où la lecture proprement dite flirte avec le jeu d’acteur, le geste performatif et la prise de parole politique et poétique.