Le Festin

Le moment de partage qu’entraîne le repas fait récit. Qu’elle soit objet d’un livre de recettes, d’un dictionnaire, d’un roman, d’une nouvelle, d’un essai ou encore d’un poème, la cuisine inspire la littérature. Le ventre nourrit l’esprit ; l’auteur se fait gourmet et le lecteur s’invite à la dégustation.

On ne peut pas être malheureux, on est heureux, quand on est malheureux on ne mange plus, en ne mangeant plus on dépérit et en dépérissant on meurt, on est mort, on n’est pas malheureux, on mange, on ne va pas mal, on mange, on va bien, on mange, si on ne va pas bien, si on est malheureux, on ne mange pas, on est bien, on mange, on n’est pas malheureux, on est heureux, on ne peut pas être malheureux…

Christophe Tarkos