Art poétique Max Jacob
Le poète du vers libre et de la littérature cubiste côtoie Picasso, Apollinaire, Modigliani, Lèger, Cocteau, Reverdy. Il nous a laissé un chef-d’oeuvre : Le cornet à dés.
C’est un petit homme grave, mais qui pleut en courant comme une averse d’été quand la terre a soif et que l’âme penche du mauvais côté. On vient le voir de partout, il reçoit chacun comme un prince, mais demeure ce pauvre sous l’escalier qui s’éclaire avec son sourire et qui pleure. Les poèmes qu’il écrit sont si drôles qu’on le prend pour un bouffon, mais la déchirure de sa vie est dedans cachée sous un double fond. Ceux qui savent lire l’entendent comme un coup de fusil. Il faut mourir à soi pour entrer vivant dans la poésie…
Guy Goffette