Marguerite Duras
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Des journées entières dans les arbres, Le ravissement de Lol V. Stein, L’amant. Il y a dans ces écrits comme des autofictions d’elle-même. L’écriture qui la constitue toute entière devient à la fin de sa vie le sujet d’étude d’un essai Écrire où elle élabore une ample réflexion sur l’écriture et l’essence du langage.
L’écriture c’est l’inconnu. Avant d’écrire on ne sait rien de ce qu’on va écrire. Et en toute lucidité. C’est l’inconnu de soi, de sa tête, de son corps. Ce n’est même pas une réflexion, écrire, c’est une sorte de faculté qu’on a à côté de sa personne, parallèlement à elle-même, d’une autre personne qui apparaît et qui avance, invisible, douée de pensée, de colère, et qui quelquefois, de son propre fait, est en danger d’en perdre la vie.
Marguerite Duras